Iran
Ce matin, Nasser/Coppé arrive à l’heure dite, je le paye et il me rend mon passeport. Pas de breakfast… Du coup il me redonne un Khomeini vert et téléphone à l’hôtel (le vrai) du village pour se renseigner. Je peux prendre le petit déj’ là-bas. Bast ! Je dis «ok !» et je me tire, tout me semble faux dans ce village, les petits ponts fantaisie sur la rivière, les balustrades en faux-bois de béton qu’un gars repeignait en brun-vert pendant la nuit, bonjour le compresseur…
Départ des troupeaux pour la journée. Ça c’est du vrai.
Les maisons troglodytes en décor de fond. Plus aucune n’est occupée, et seules deux sont entretenues.
Il n’y a pas d’effort entrepris pour rendre plus attractif ce village. Les gens habitent les maisons « modernes » ou en ville, à Ozku, voire Sahand. La zone commerciale fait le plein de touristes et de citadins, l’hôtel troglodyte à 80 $ la nuit tourne à plein, avec jacouzi, hamman, etc. creusé dans la dolomite un peu en avant du village.
Il reste cette vallée entourée de montagnes où stagnent quelques névés. Je m’arrête pour la photographier et en repartant je croise le premier car de touristes…
J’ai posté ma photo de Kandowan by night sur FB (qui re-vpn-ise depuis ce matin) et je m’aperçois que mon avis sur Kandowan est partagé…
En quittant Nasser/Coppé, je regarde Maps.me, Tabriz et l’hôtel Sina (C’est là que j’avais croisé la bande du capitaine) sont à 35 minutes (théoriques), je file là-bas et petit déj’, wifi et je booke pour cette nuit. On m’indique un carwash où je compte laver un peu ma moto.Ça c’était avant, pour après, il faudra attendre demain.
Le carwash et autres services tournant autour de la moto (iranienne limitée à 200 cc, au fait) et de la Peugeot est tout proche, il faut quitter l’avenue et s’engager dans une cour qui regroupe les différents ateliers.
Ahdel au lavage… On a un aperçu du « après ».
Un livreur à triporteur kamikaze, Vahid au graissage de chaîne «after water down», et Hamid, client habitué et interprète occasionnel, qui m’invite au resto ce soir avec sa copine Saïna. Il passe même me prendre à l’hôtel.
Je retourne à l’hôtel et je remise Bâbr-i Siyâh toute propre au parking. La pauvre, une fois nettoyée, on voit les multiples petites traces d’un usage quotidien dans des conditions parfois difficiles. Démontage et nettoyage, polish, graissage, il y aura du boulot, mais je suis content, elle fait toujours son effet.
Je pars me balader vers la citadelle de Tabriz, énorme multi-tour de briques qui me fait penser au Castillet de Perpignan ou a feu la Bastille (comment ça, elle a pas brûlé ?).
L’esplanade est en pleins travaux, jardin, pavage, etc. Faudra revenir…
Dans l’après-midi, je continue mes promenades et je participe aux diverses œuvres disséminées dans la ville, tramway à l’ancienne avec de multiples personnages, bustes des grands hommes (tiens, Bou Ali !) etc. dans le parc Golestan.
A la nuit tombée, j’attends Hamed dans le hall de l’hôtel et il passe me prendre pour traverser une partie de Tabriz en direction du quartier Golkar, qui est le rendez-vous de la jeunesse.
Le parc est très animé, Saïna arrive de son côté et nous passons un agréable moment à discuter. Leur projet est d’émigrer aux États-Unis, mais la récente élection de Trump change la donne et à présent ils penchent plutôt vers l’Allemagne.
De retour à l’hôtel, problème de bande passante du wifi, impossible de remplir le blog. Je me résouds à publier une version non terminée, on verra demain.