Jour 26, du bon et du moins bon…


Carnet de voyage... / jeudi, avril 26th, 2018
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Iran
Levé tôt ce matin, j’ai pu profiter de l’arrosage matutinal de la cour de l’hôtel pour passer un peu d’eau douce sur (et surtout sous) Bâbr-i Siyâh, après la petite escapade sur la plage (sans oublier mes bottes).
Petit déj’ avec pas mal de gars genre quinquadres, presque tous anglophones, qui étaient là hier soir pour un banquet. Ils sont contents que j’aime l’Iran et c’est la séance de photos habituelle.

Je pars vers Firoozabad (orthographes diverses suivant les panneaux), avec déjà 32°C à seulement 9h30. La route tracée dans ces vallées de montagnes désertiques est superbe. Pas trop moyen de s’arrêter pour prendre des photos, malheureusement, c’est étroit et les bords sont dénivelés. Je suis déjà allé trois fois au tapis dans du mou, alors dans du dur, je ne tente pas.
À la hauteur de Evaz, je repère une concentration de ces citernes ogivales qui parsèment le paysage. Il me semble avoir vu une piste qui part derrière une station service. Bingo ! C’est bien ça, et il y a une équipe de gars au travail sur l’une d’elles, pas un qui me comprenne, sauf Bernardo. Bâ je ne sais pas son vrai nom, mais quand je fais signe que je ne parle pas farsi, bâ lui il fait signe qu’il ne parle pas du tout.
C’est le pote à Zorro, celui qui est muet mais pas sourd, ou le contraire. C’est pourtant lui, sous les rires des autres, qui va m’expliquer le système.


Chaque citerne a son entrée et sa sortie, la pente n’est pas décelable comme ça mais elle existe. Toute la pluie du coin va être capturée et conservée.

Il est malin ce Bernardo, il me montre sa signature faite au doigt dans la chaux fraîche, à l’intérieur de la citerne, sur le côté de l’ouverture sud. Euh… Nân nân, je ne me penche pas… On se regarde et on se comprend, je repars avec la main pleine de chaux, et lui avec un grand sourire. Bernardo, je ne saurais jamais comment tu t’appelle, mais je sais que tu est fier de ton travail. Je confirme, tu peux.

Plus loin, je m’arrête vers un étal de pastèques, il y a des petits melons, j’en prends deux et une tranche de pastèque, le vieux dit « c’est bien », mais le jeune montre « 4 », il y a un petit conflit de génération, je le calme par 4 billets et le gamin veut sa photo souvenir… C’est alors qu’un troupeau de chèvres arrive, une vrai razzia sur la bicoque… Les bestioles attaquent les sacs en plastiques de cornichombres (je vous ai déjà parlé de ce… Oui) et ça fait un sacré barouf dans la boutique, même le petit de 4 ou 5 ans tape comme un sourd (Bernardo ?) sur une biquette qui s’en tape, elle aussi, et se tape un cornichombre avec le plastique…
Les protagonistes :


Vers midi passé, je repère la fumée d’un barbecue et je m’arrête. Deux petites brochettes de mouton grillé («sheep, very fresh», je veux qu’il soit frais la peau sèche sur le grillage derrière les wc) avec du riz, du pain lavach, panier d’herbes fraîches, attroupement autour de la moto. Au moment de payer, bin c’est déjà fait, le jeune couple avec la petite fille haute comme trois pommes qui vient de partir a réglé ma note, sans rien dire. On a échangé trois mots, ça leur a suffit.
Amir, le roi du barbecue, après Thibauld.
Reza, un passant, inévitable selfie et photo, «Come in Shiraz, come to my house

Mais ma route d’aujourd’hui s’arrête à Firuzabad, je visite la cité parthe de Gur, impressionnant reste de la colonne centrale, dommage qu’il n’y ait pas un endroit en hauteur pour apprécier le plan circulaire de la ville. C’est le lieu de rendez-vous des amoureux… Et des chèvres.
La colonne centrale vue depuis les reste du temple du feu.

Quelques kilomètres plus loin se trouve le palais d’Ardachîr mais  je n’ai pas pu aller le visiter, il y avait trop de monde et surtout une grande gueule pas sympa qui voulait toucher à tout comme si la moto était à lui. Pas question de la laisser là, je suis reparti et j’irais demain matin. Bon de toutes façons, c’est en ruines…


Direction l’hôtel, une vue des toits de Firooz Abad jour et nuit…


À demain, j’ai hâte de prendre la route vers le village de Saeed.

Carnet de voyage complet.

Une réponse à « Jour 26, du bon et du moins bon… »

  1. Vraiment subjuguant, j’ai passé 2 heure sur le net histoire de me documenter sur le sujet, Merci Fifi 🙂
    Juste à voir la colonne on peut dire que tu es tombé sur du lourd X)
    Et le p’tit village citerne d’eau de vie à la mode fremen est fascinant!

    On te suit de loin mais toujours, Merciiiiii 🙂

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