Jour 27, immersion et châteaux.


Au jour le jour, Carnet de voyage... / vendredi, avril 27th, 2018
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Iran
Hier soir, je sors et traverse le parc Shohada qui jouxte l’hôtel. Il y a des jeux pour les enfants et des tas de pique-nique sur les pelouses. Je m’achète un sandwich (une sorte de falafel) et je rencontre un groupe de femmes, parmi lesquelles Fatemeh, Najir, qui est english teacher, Aslam et j’ai oublié les autres, pardon.
On discute en rond assis par terre. Najir traduit, Aslam veut m’épouser, toutes les autres rigolent. Ça dure jusqu’à minuit passé. C’est l’heure limite, apparemment, ça se vide en rien de temps.

De droite à gauche (bâ oui, comme ça s’écrit), petit garçon, Najir, sais plus, Fatemeh, Aslam, me rappelle plus.

De bon matin, à la fraîche (il fait 26°C), et par temps lumineux mais couvert, direction le palais d’Ardachîr, cette fois il y a moins de monde, une famille déjeune sur place, ils me proposent de veiller sur Bâbr-i Siyâh, mais quelques minutes plus tard, le jeune garçon vient me retrouver dans le château, ils vont partir, alors les gardiens m’invitent à mettre la moto juste à côté de l’entrée.

La visite de ce monument sassanide est très intéressante, par endroits, la décoration en stuc reste visible avec même des traces de peinture. L’ouvrage est impressionnant, il recèle les plus anciennes voûtes connues.


Je reprends la route pour essayer de trouver les bas-reliefs dans les gorges de la rivière Khoja. J’en trouve un en me basant sur un panneau et le GPS, mais la lumière diffuse n’est pas très pratique pour le photographier, en plus de l’angle des rayons du soleil (s’il était là). Je trouve le deuxième avec un gros doute, je prends quand même la photo, on ne sait jamais.

Le deuxième bas-relief était juste une zone de rocher un peu plat. Perdu Fifi, t’as traversé deux fois le terre-plain central pour rien.
Très vite, j’arrive au parking qui mène au Kale Dokhtar (orthographes diverses), soit le Château de la Fille (je distingue un mot indo-européen, daughter in english, no ?). Même problème que près d’Ardachîr, il y a foule. Mais les deux gardiens m’ont repéré et à grands gestes, ils m’invitent à monter vers la gare du téléphérique, qui est fermée par un portail. Pas un mot d’anglais, mais tout est clair. Ils s’assurent que j’ai de l’eau avant de m’ouvrir la grille de la passerelle.
La montée est rude, je fais quelques photos de fleurs pour reprendre mon souffle. Je repère un gars qui fait pareil avec des fourmis, le canaillou. Je suis doublé par trois jeunes hommes que je rattraperais plus tard, en haut.
Le château de la Fille est impressionnant, pas seulement par son site exceptionnel, mais par son architecture, similaire à celle d’Ardachîr. Quelques gouttes viennent rafraîchir sans mouiller, ça ne va pas durer…


Dès que je quitte le site, la pluie se déclare franchement, sur les routes grasses et lisses, en K60, je teste mais juste une fois, pilotage aux fesses et léger sur les freins.

Les gorges qui partent vers le nord sont très encaissées, juste bien faites pour protéger Firuzabab (mais ce coquin d’Alexandre, appelé par ici Iskander, s’en est servi en les barrant pour noyer la ville, hé hé hé). Ça ne m’étonne pas, vu ce qu’il pleut. En arrivant dans la plaine, en vue de Shiraz, il est presque 13h et il y a une halte de camions idéalement placée. Sobrané en vue. Une famille s’installe alors que j’attends mon kébab chicken rice et m’invite à les rejoindre… Ils veulent savoir comment on vit en France, c’est un peu difficile, ils ont l’art de poser les bonnes questions en t’impliquant. Genre «Vous préférez vivre en France ou en Iran ?»
Au final j’ai encore une page de sites à visiter et un nouveau numéro à appeler en cas de problème.
Sur la route de Shiraz, tout d’un coup, il y a une piste qui part à gauche, et que tout le monde emprunte dans un énorme bouchon, Je continue et 500 mètres plus loin, je comprends, un camion citerne est sur le flanc et deux camions-grues essayent de le relever.
Route barrée ‘videmment. Direction la piste avec la chenille qui redémarre pas… Passage près d’un ancien pont sassanide en deux morceaux.

La pluie se calme et je traverse une partie de Shiraz pour rejoindre la vallée ou se trouve le village de Gol Makan.

Le décor de la plaine où je roule me fait penser à Miyasaki, je ne sais pas pourquoi, je trouve ces montagnes très « graphiques »…


Je n’ai pas l’adresse (je saurais bientôt qu’il n’y a pas de rues) mais Saeed m’a envoyé une photo satellite. Je suis arrivé à 30 mètres. Son cousin arrive et m’ouvre la maison, car ses parents et son frère sont à un mariage et ne rentreront qu’à la nuit.
Très beau village, très belle vue depuis la maison.

Arrivent Ali, Mazadeh et Ebadella (tout en phonétique) respectivement frère, mère et père de Saeed.
Repas très fin préparé par la maman (un dizi). Puis les voisins arrivent et ça discute dans tous les sens, on met au point les visites des jours à venir par téléphone et WhatsApp.

Ça va pas être dodo tôt aujourd’hui, je pense.

Barân, la future belle-sœur de Ali (sa future femme n’a encore que 14 ans, mais c’est planifié), elle est mignonne, elle a la fossette de Michaël Douglas…

J’ai un peu de mal à traiter les photos, assis sur des coussins, mais Bast ! C’est la vie.

La maman de Saeed, en voyant mes cachets, m’a préparé un remède contre le diabète, on va voir si c’est efficace (et si c’est bon…)

À demain, pour voir si les plans minutieux de ce soir résisteront à la nuit…

Si tu veux faire rire Dieu, dit un proverbe, parle-lui de tes plans...

Carnet de voyage complet.

2 réponses à « Jour 27, immersion et châteaux. »

  1. Merci pour les photos, ça y est tu choppes le teint simpsons toutes options avec bridage des yeux… C’est coooool à l’instar du géant vert/jardin d’enfant 🙂

    Les ruines et leur architecture sont vraiment chouettes. Je ne peux m’empêcher de me demander à quoi pouvait ressembler ce qui a pu tenir tête à Alexandre le Grand et sa légion (ben ouais il est comme tout le monde, il est « grand » en groupe mais pas tout seul hein?) au point d’être tout bonnement noyé. Ca restera un mystère dommage…
    A première vue tu peux améliorer le rendu du bas relief avec l’ami totoshop et ses filtres (réglages contraste+lumière+courbe et au pire un filtre type plastique mais bon bof). Un brumisateur ou un peu d’eau tamponnée (si la pierre le permet) aurait été extra pour la prise.
    Ca représente une charge de cavalerie Sassanide (par déduction), nah? Un petit détail me choque vraiment…. regarde le cheval de gauche, il a une tête de bovin (avec corps et patte trapus itou)…. tête surmontée d’un cercle plein, le soleil…. Ca doit être mon imaginaire mais l’effet est fun. Dommage que le bas soit totalement rongé, j ai du mal à distinguer si le cheval de droite est dépeint exactement sur le même principe « bovin »… Mais il possède un disque solaire au dessus de sa tête aussi*, ah tient imaginaire disais-je?

    Merci pour cette tranche de découverte ! ++ 🙂

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