Jour 39, lac, sel, Hosseyn.


Carnet de voyage... / mercredi, mai 9th, 2018
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Iran
Hé bien voici la photo « après » de Bâbr-i Siyah, toute propre et prête pour le départ de l’hôtel Sina à Tabriz. J’ai revu Hadel (Adèle ?) du carwash au hasard de mes promenades dans Tabriz, grand sourire et accolade, c’est naturel et tellement étrange à la fois.
La traversée de Tabriz ne pose aucun problème, l’heure est sans doute propice, entre les départs au boulot et la rentrée des classes ? On est mercredi ? En Iran, les écoles sont fermées jeudi et vendredi.

J’arrive à la périphérie de l’agglomération, et (pourquoi ?) je me souviens de n’avoir pas vérifié la barre de fixation avant de ma boîte à outils, qui présentait de petites fissures il y a trois jours. Je m’arrête derrière un camion en panne stationné sur la « BAU » (le triangle ? Un vieux bidon d’huile à peu près jaune), comme ça je suis protégé.
D’autres ont eu la même idée, c’est un fourgon qui me parait familier, en fait aménagé pour un club cycliste, exactement comme on en voit chez nous. Le motard d’escorte vient vers moi, il a le casque visière solaire, la veste blindée, le pantalon en zinc, tout l’attirail, quoi. On commence à discuter, et hop voilà que les vélos démarrent, il file à toutes pattes vers sa moto, pas de photo, dommage…

De ce fait, je regarde ma pièce, imprimée 3D au Lab’ Haut Comtois, et les fissures se sont élargies et approfondies. Une réparation s’impose.
Comme la voie express va filer soit vers le sud, soit vers l’ouest et le pont du Lac, je me demande où je vais aller quand je vois une sortie « Kandovan ». Hop, au feeling (et sans clignotant, oups…), je repars vers ce village troglodyte, sachant que deux gros bourgs sont sur ma route. Ce sera Khosrowshah, où je m’arrête dans le premier atelier voiture ouvert.

Explication, par gestes, en montrant, je suis tombé sur un bon mekanik, Djavoth, qui a la même idée que moi sur la consolidation, un bout de ferraille de la bonne longueur, deux Serflex (ça se dit pareil en farsi).


Et voilà le résultat, la flexion sera supprimée et la pièce tiendra jusqu’à la maison sans problème, inchallah.

De ce fait, je continue sur ma lancée et je monte jusqu’à Kandowan, histoire de revoir cette belle vallée. Je ne suis pas déçu.

Dans le village pris d’assaut (il y a déjà 3 bus à 9h30), je suis aussi une attraction avec Bâbr-i Siyâh et le concours de selfies, vidéos et Where do you come from ? est lancé. J’en profite pour passer le Nikon alentour et être moi aussi sur les photos !
 Je dois aussi dire ce que je pense de Trump et de Macron, je m’en tire en répondant qu’ils ont de belles femmes, et ça fait rire les bonshommes, le tour est joué.

En redescendant, je passe par Osku centre et je me fais refaire la botte. 
Plus bas, je rattrape cet équipage pile au bon moment…

Une fois sur la voie express, j’ai vite fait de rejoindre les abords immédiats du lac d’Ourmia. C’est le plat pays comme nulle part ailleurs, tellement plat que l’on voit de suite que dans le coin, la terre est ronde…
Sans rire, la cuvette du lac est un vrai circuit de formule un pour les masses d’air, ça part dans tous les sens et très fort. Ajouter à cela les sillages des camions, ça bouge…

Pierre…
Feuille… (ce sont des rouleaux de papier)
Bâ j’ai pas croisé Ciseaux…

Et le chargement du jour est… Monsieur Vanette. De loin je me demandais comment faisait ce gratte-ciel pour tenir le vent. Il est rusé le co… pain, le vent passe à travers !  

Assez rigolé, en arrivant à proximité du lac, je passe en mode « reporter sans frontières » pour partir à la recherche d’images illustrant la catastrophe écologique annoncée, en raison de la baisse du niveau de l’eau. Je ne vois pas de carcasses de bateaux comme sur la mer d’Aral, mais les bancs de sel et les traces de l’ancien niveau sont assez visibles, même s’il faut être attentif pour les remarquer, l’eau étant toujours là, au second plan, mais c’est l’arbre qui cache la forêt…

Ex-île en exil…

Embarcadère pour nulle part, l’exploitation de sel au large, on y va à pied sel… Euh, à pied sec.

En voilà une de carcasse, en attendant la pluie qui fait rêver de croisières, qui fait rouiller dur comme fer…

Fifi reporter…

Le pont est vite franchi, péage zéro pour les motos, comme partout en Iran. Orumieh est encore à 15 km, la route file, rectiligne, légèrement surélevée, au milieu d’une sorte de delta plane (nân, il a pas osé ? Bin si) alternant zones sauvages, pâturages, rizières, sablières, roselières…

Quelques cigognes survolent ce damier en cercles spiralés par un vent toujours présent.

Je trouve au GPS, à un ou deux sens uniques près, la guesthouse de Hosseyn, où je suis accueilli par ses parents Abas et Hadar et son petit frère Araz qui apprend l’anglais à l’école.
Hosseyn nous rejoint bientôt, puis part faire changer les pneus de sa 1000 Suzuki de contrebande (qui ne roule que le week-end, soit en Iran, le vendredi.


Après-midi bien occupée à faire connaissance, puis courte soirée en famille, blog et dodo.

Carnet de voyage complet.

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