Jour 33, montagne, pont, montagne.


Carnet de voyage... / jeudi, mai 3rd, 2018
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Iran
L’hôtel est tout endormi à l’heure du petit déj’, annoncé à 7 h. Monique et Denis, ainsi que deux clients allemands et Fifi errent dans le hall… La salle de mariage est encore en désordre, et les veilleurs de nuit veillent toujours, c’est-à-dire qu’ils dorment dans les canapés du hall…

En fin de compte, nous avons pu avoir un petit déj’ plus ou moins standard et j’ai pu prendre la route un peu avant neuf heures, direction Pol-e Doghtar, le pont de la Fille (racine indo-eu… Euh).

D’abord direction Dezfoul, puis Andimeshk par la voie express et sous un temps très gris et bas. Le paysage change un peu, les collines restent graphiques mais c’est l’aspect désertique qui prédomine, il n’y a plus guère de troupeaux en dehors des abords de villages.

Après la bifurcation vers Poldoghtar (orthographes diverses, oui, je sais…) la route suit des rivières plus ou moins tortueuses pour finir par arriver dans une plaine. C’est à la sortie que se trouve le pont sassanide détruit de Pol-e Doghtar.
Rive gauche en amontant.
Rive gauche en avalant…
Rive droite, ce qui reste de la rampe.
L’inévitable selfie, je repars avec un sac de pistaches et graines diverses salées.

La route de Khorramabad emprunte des gorges resserrées, celles de la rivière Karkheh, qui parfois s’écartent en zones agricoles et villages.

Je m’arrête à la hauteur des chutes d’eau d’Afrineh, qui franchissent un entablement de roche dure et sont bien alimentées par les sources de montagne en toutes saisons.

C’est un peu après que je me dis, il y a quelque chose qui a changé… Bâ oui, ce sont les collines, elles sont vertes ! Et il y a de l’herbe partout, c’est pour cela aussi que les vaches commencent à se montrer. Et quand un pays est vert, hé bien…  Oui, c’est qu’il y pleut souvent. Comme maintenant. Heureusement cela ne dure pas.

Une fois dans Khorramabad, la faim se fait sentir, je hèle un motocycliste qui me conduit dans une allée où je peux manger avec des ouvriers, de jeunes Iraniens, mais aussi beaucoup d’Afghans. Menu unique, pain sangak et une sorte d’omelette fine recouverte d’une soupe aux haricots.

Oh Khorramabad ! Ce fut bien sympa de te rallier par cette petite grande route de vallée, mais décidément, je n’aime pas les villes, tu n’étais pas une étape pour moi, alors ce fut bien sympa de te traverser et surtout d’en avoir fini avec ta circulation démentielle. Adieu Khorramabad !

Direction Kermanshah, qui sera ville étape. La montagne se fait plus présente et l’on voit des crêtes enneigées. La route emprunte un col où la température est à 15°C, puis descend très vite sur la plaine. Voici Kermanshah, où tout semble tourner autour de Tag-e Bostan.
Je suis les panneaux et je cherche un hôtel à proximité. Le luxe à 75 dollars ? Nân merci. Je me faufile vers une maison d’hôtes de l’autre côté de la ville. Je vois de nombreux hommes en costume traditionnel (voir jour 19, de mémoire), mais les femmes ne se distinguent pas du reste du pays, soit c’est la tenue un peu modernisée que l’on voit partout, soit c’est le noir complet.

La maison d’hôtes est en fait une sorte d’hôtel géré par l’armée, ou une branche de l’armée, on me rassure donc, ma moto est en sécurité. Le wifi est excellent, ce n’est pas comme le temps… Au moment de partir à la recherche d’un restau ou autre, se déclenche un orage assez fort accompagné d’une bonne pluie… J’attends un peu, puis je m’équipe de ma veste beige à capuche, qui m’a bien servi à Téhéran, pour partir dans les rues désertes et nocturnes à la recherche du fast-food perdu… Je le trouve et on me sert un poulet pané grillé succulent, ça a des gros os, ce n’est pas du macDo, les frites pas terribles, mais la salade très bonne. J’arrose avec mon Zam-zam du jour (le Coca iranien en 25 cl, bouteilles consignées d’avant la Révolution) et la famille présente me demande un selfie. Bâ oui.
Retour par les rues de Kermanshah by night, toujours désertes, toujours illuminées par les enseignes des banques.

Sel-Fifi !

Pour revenir sur l’armée, déjà Khorramabad, mais plus encore Kermanshah sont remplies de casernes diverses. On sent que l’on est dans la zone sensible. les portraits de martyrs en entrée de ville sont plus nombreux que dans le reste du pays, à ce que j’ai vu. Ils sont aussi plus grands et mieux entretenus.

On verra la météo demain, en attendant, bonne nuit à tous, ici il est bientôt minuit, et pour vous en France, bientôt l’heure de la télé, hé hé hé.

Carnet de voyage complet.

2 réponses à « Jour 33, montagne, pont, montagne. »

  1. Coucou
    Toujours aussi intéressant que ce soit les photos ou
    Tes commentaires !!!
    La photo des chutes m intéresse
    Si tu pouvais me l envoyer vers
    Ma boite mail ce serait sympa
    Stp merci
    Bonne journée à toi
    Biz
    Corinne et Jacky lalloz

  2. Encore une autre belle étape effectuée.

    Chapeau bas à la demoiselle sur le selfie, elle a un de ces regards à te mettre en pièces détachées!
    Mallo si tu peux ramener la même dans ton sac à dos, j ‘l’adopte direct… J’sais pas trop ce que j pourrai lui offrir, mais j’aurai une solide raison de sourire et me bouger le fion tous les matins pour m’occuper « de la machine à fric »… Enfin c’est du rêve tout ça, mais faut bien avoir la foi en quelque chose nah? X)
    J rejoins l’avis de Corinne, belle cascade 🙂
    @++

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