Jour 32, zig-zags et ziggourat (V 2.0)


Carnet de voyage... / jeudi, mai 3rd, 2018
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Iran
Tout d’abord merci à Amin pour le prêt de son routeur, que je lui ai rendu à minuit sans pantoufle de vair (oui, le verre, c’est pour les verres, et les cruches de Disney).
Pas trop bien dormi, c’est mauvais signe quand c’est le réveil qui te réveille, pas vrai ? Du coup je le mets sur « dans une demi-heure » et je me recouche, et là, ça va mieux, je suis réveillé avant lui.
Temps couvert sur Ramhormoz, mais il ne fait toujours pas frais… Devant l’hôtel, après avoir sorti Bâbr-i Siyâh (bâ oui elle était dans le hall en marbre…) je mets le contact et le thermomètre indique 27°C. Il est 8h10…
En plus de l’absence de wifi, cet hôtel fait aussi absence de petit déj’…
Je me trouve une boutique chicha, sandwich cellophane à toute heure, mais le cuistot de la troupe se débrouille pour me faire une omelette (en farsi dans le texte) qui passe toute seule avec un bout de pain sangak et… Un thé.
Arrive le patriarche, Mohammad, et on conclut par une série de photos agrémentées de selfies.

Je reprends la route de hier qui menait à Dasht-e Kuh, mais cette fois je file sur Izeh. Cette vallée me semble himalayenne, la montagne de part et d’autre, et une rivière qui s’étale en multiples bras entre de grands pierriers et des minces bancs de sable. Les villages aux toits plats, les gros camions-benne MercedesTM aux frontons décorés sont là pour renforcer mon impression.
La route monte vite sur les crêtes et dès que je m’arrête pour prendre une photo, les jeunes qui se promènent sur leurs 125 (par 2 ou 3 par machina), arrivent pour les selfies…

Descente vers une autre vallée, puis, après Izeh, je prends vers l’ouest pour m’engager carrément dans la montagne, 40 km de lacets pour rejoindre le lac de barrage de Masjed Soleiman ou Karoun-2.

Le pont qui enjambe le lac donne sur un autre col, qui surplombe le barrage. Pause déjeuner, pain sangak, fromage blanc, melon, orange, pomme, pilules. Masshoud vient me parler et surtout se faire photographier par madame qui doit se contenter de sourire.

Après l’impressionnante descente côté aval, je traverse la ville de Masjed Soleiman et à nouveau 40 kms de lacets pour rejoindre la plaine de Shoushtar.

Si la température était agréable en montagne, autour des 27°C, là il faut oublier, c’est de nouveau du 32, puis du 36… J’ai pris trois tailles ? Nan, quatre. C’est 40 en ville. Je trouve un hôtel un peu retiré mais pas si loin du centre.

Là je croise des Français, Monique et Denis, un couple qui a loué une voiture (enfin une Saipa, et eux non plus) sur place. Ils sont de Bourges et voyagent depuis 25 ans dans le monde entier. Comme ils ne savent pas où est Choga Zambil, je leur propose d’y aller de concert. Ils visitent leur chambre puis c’est parti. Ça va, ils arrivent à suivre.
On croise des buffles dans une mare, séance photo, puis on continue dans un paysage assez plat. D’un côté, du blé en pleine moisson, assez mécanisé, genre années 60, de l’autre, des dunes qui cachent notre destination. La route bifurque entre deux murs de sable, puis grimpe de quelques mètres et nous arrivons sur le site.

Choga Zambil est énorme et puissante, malgré ce qui manque. L’impression de gigantisme est forte, presque accentuée par l’utilisation de modestes briques.


Tout autour de l’édifice principal s’étend une mosaïque de temples dédiés à une quantité de dieux non négligeable. Parfois, pour faire plus pratique, le dieu et son épouse (la ci-devant déesse) se partagent le même temple.

Monique et Denis, de Bourges, en pleine prise de vue.

Il a été trouvé plus de 5000 briques couvertes d’écriture cunéiforme.Certaines sont intégrées aux autels circulaires (pas de différence entre les dieux, comme à la table ronde) qui ont été reconstitués à l’extérieur, l’intérieur étant entièrement comblé. L’exploration de la ziggourat s’est faite au moyen de tunnels, principalement par la mission Ghirshman en 1962.

Le wifi est vraiment trop faible, je continuerai demain, si j’en trouve un meilleur. D’après quelques infos, le gouvernement serait en train de restreindre l’accès à Internet…

À demain inch’allah, comme dit Lolo l’allumette.

Corrigé et augmenté à Kermanshah le lendemain…

Carnet de voyage complet.

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