Jour 21, aigle, qanat, poulet, blues…


Carnet de voyage... / samedi, avril 21st, 2018
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Iran
Pas de moto aujourd’hui, Bâbr-i Siyâh prend la poussière (et le pollen) dans l’arrière cour, et Ali se charge de la laver pour demain matin.

Je pars à pied dans le village, en direction plus ou moins de Kuh-e Oghab, la montagne de l’aigle (ou de la théière sans poignée, ce qui fait bien rire Mansooreh). Notez au passage l’utilisation d’un avant-plan didactique à base de panneaux de signalisation (neufs car personne ne s’en sert !)

En chemin, pas de doute, je suis bien à Las Piedras

Une Paykan, ça peut rappeler des souvenirs à des anciens de la Peuj’, il y a du monde qui a galéré sur ce projet, et Fifi, votre serviteur, en est.

Plus loin, une équipe à l’oeuvre  autour de deux fours tandoori, ça chôme pas, ça pétrit, ça façonne et ça colle le pain à la paroi du four, à la demande. Et avec le sourire ! Le pain est une quatrième variété, que je ne connaissais pas, le tôftoun (bâ oui, ça s’écrit pas comme ça, ‘videmment…)

Arrivé dans la pampa (j’ai déjà expliqué) je tombe sur des drôles de monticules, alignés dans la pam… campagne, environ tous les 25 mètres. En fait il s’agit d’une série d’anneaux de déblais autour de puits verticaux. Il y en a des centaines, et en-dessous se trouve un tunnel aquifère (c’est du latin, ça lui passera) qui amène à la ville l’eau des nappes souterraines situées au pied des montagnes. Ce système, appelé qanat (le q se prononce en r roulé) a été inventé au premier millénaire avant notre ère ici-même, en Perse, et s’est répandu de la Chine au Maroc.

Le puits fait environ 40 cm de diamètre. J’ai chronométré un caillou, profondeur 18 à 20 mètres pour celui-ci, et il n’y a pas d’eau.

On les voit bien depuis la montagne de l’aigle (je ne suis pas en haut, faut pas exagérer non plus).
Et encore mieux depuis Gougle Sat.
Repas de midi, servi dans mon bureau sous la voûte de la terrasse intérieure. À la montagne je n’ai pas vu d’aigle, mais le poulet, il a pas eu de bol, il va prendre cher.

Après la sieste, promenade vers un moulin à eau, c’est plutôt un moulin à sable maintenant, il n’en reste pas grand chose. Bâ en même temps la rivière est à sec depuis 14 ans…
Depuis le moulin, vue sur la maison d’hôtes Haji Khan avec sa tour du vent ou badgir, et la voûte qui abrite la terrasse d’où je vous écris  aujourd’hui. 
Bâ avant le dîner, j’ai eu un petit coup de blues en bricolant sur la moto avec Ali, et Razieh a appelé en renfort la cinquième sœur, Mahboomeh, et sa copine Fereshteh.

Les deux femmes m’ont emmené à une séance de zookhaneh mais pas de bol, le tambourin qui devait rythmer la séance n’avait pas de musicien à disposition. Bâ ça s’est terminé en discussion autour du thé, la famille, et la façon de vivre en France, c’est ce qui les intéresse le plus…

Blog et dodo, demain départ vers 9h pour la région de Kerman.

Carnet de voyage complet.

Une réponse à « Jour 21, aigle, qanat, poulet, blues… »

  1. Merci pour les photos des qanâts, sorte de point de détails que j ‘exprimais dans ton dernier article (commentaire). Arrakis est remplie d’indices de ce style, tu pourrais tomber sur une citerne pleine d’eau de vie (si c’est pas un lac souterrain d’acide) .
    @+ Sherlock j’ai les yeux rivés sur ton voyage 🙂

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