Jour 19, citerne et Esfahan.


Carnet de voyage... / jeudi, avril 19th, 2018
Vous aimez ? Partagez.

Iran
Tout d’abord un petit tour dans la maison historique Safa. Elle a environ 300 ans et a été restaurée dans le respect de sa construction d’origine. Sur trois niveaux, elle compte une dizaine de chambres (vu hier), un restaurant, un salon de thé et une cour ombragée avec bassin.

Vue depuis le restaurant, le salon de thé est sous la voûte.
En quittant à regret cette maison si sympathique, je pars vers Nawash Abad pour visiter une cité souterraine. Là c’est sous le village que se trouve son pendant souterrain. Après le déclin de l’Empire Perse, de nombreuses nations ont attaqué les villes et villages. Pour se protéger, ici l’on a trouvé la solution de s’enterrer.
Voici la citerne et quelques galeries.

La voûte vue de l’intérieur, en plusieurs parties pour résister aux séismes. L’ouverture est celle d’une tour à vent, qui est un système de refroidissement ancien et efficace. Les chaises donnent une idée de la taille de la cavité.

Plan d’une partie des galeries. La citerne (en jaune) je l’ai rajoutée.

Les galeries creusées dans le calcaire ont un profil facilitant l’écoulement de l’air, évitant de poser des étais, et résistant au poids et dispersant les forces vers les côtés (principe de la chambre de décharge au-dessus des portes de fermes (et des chambres funéraires des pyramides).
Le toit de la citerne vu de l’extérieur, on voit les différentes voûtes qui le composent, et les deux tours à vent qui rafraîchissent l’eau.
Ma guide parle un anglais très correct et on sent tout de même une sorte d’anti-américanisme, car je la cite (in french) :  «se réfugier sous la terre dans des tunnels en cas de guerre, c’est comme au Vietnam…»

Je reprends la route vers Esfahan, Très vite l’autoroute quitte la plaine pour s’attaquer à la montagne. Ça monte et les températures descendent… Normal, la neige est à portée de vue.Dans le col, pas de route à moto, c’est du highway 4 voies, bien calibré pour les camions, pas trop pentu. Près du sommet, le vent se met de la partie, j’atteins les 7°C en quelques kilomètres. Ensuite, c’est la descente et le confort reprend ses droits, un peu trop d’ailleurs.
Je prends un thé non pas au harem d’Archimède, mais au relais routier d’Azadegan (avec un « z » enroué), et c’est encore une fois l’attroupement autour de la moto.
Et quand un gars apprend que je vais aller à Bandar-Abbas, il me fournit toute une liste de destinations au bord de la Caspienne (chez lui), ou il y a la mer, la jungle et la montagne… (je cite en traduisant de l’anglais). Je n’ai pas compris s’il s’appelait Ramsar ou si c’était le nom de son bled.

Ceci dit, je réussi à m’évader vers une salle de restaurant fraîche et je finis par trouver Saeed sur Messenger, nous avons rendez-vous au pont de Si-o-Se Pol. Comme il ne répond pas sur l’heure du rendez-vous, je me cherche un hôtel, celui qui a un wifi limité sans que je ne le sache.
Je rejoins à pied Saeed et nous prenons quelques photos avant de partir visiter des lieux touristiques, mosquée, palais, place, bazar…
En voyant ce cadran solaire, je réalise que l’angle de latitude a bien changé… Je suis (en Esfahan aussi !) à 32°45′ de latitude nord… C’est pas Dunkerque !
La rivière ne coule que 20 jours par an, lorsqu’il est procédé à des lâchers d’eau, sinon, bâ elle est comme ça. Son nom ? Zayandeh Rud, soit « qui donne la vie ». Elle donne plutôt la soif, cette rivière…
On dirait des émaux de Longwy, nan ? Bin c’en est pas mais ça y ressemble, même de près…

La boutique bleue…

Les compères en plein shooting !

Saeed a repéré ce couple en tenue traditionnelle de Kermanshah, ils sont très sérieux mais acceptent gentiment de poser.
Le bazar est plein de Français, je dois raconter mon aventure au moins trois fois. Saeed a le flair pour dénicher le Français, c’est un vrai épagneul. Sauf une fois car d’un coup il apostrophe un Islandais… Bâ il ne décourage pas le Saeed, vas-y, vous parlez quoi comme langue en Islande ? Bin l’islandais… Ha, et vous avez quoi comme monnaie ? Bin la monnaie islandaise. Ha, et c’est qui l’homme le plus fort du monde ? Bin, un Islandais. Tout ça finit par un joyeux « Bye bye ! »
C’est l’heure de trouver de quoi se restaurer, un plat typique de Esfahan, le Berouni.
C’est livré dans du pain sangak et c’est très gras, pas bon pour le smartphone de Saeed qui devient glissant.
En sortant, la nuit est tombée, ça donne ça :



Nous prenons un Snapp (le Uber iranien. Enfin c’est Saeed qui appelle. Le gars nous emmène en zigxonant (rouler en zigzag tout en klaxonnant) dans sa « Pride » coréenne pendant que Saeed m’explique que cette bagnole n’a aucune sécurité et qu’il y a des milliers d’accidents par an… Il est rassurant, quelque part, l’homme. Ha oui, j’ai oublié que le chauffeur répond au tél et tape des SMS en même temps, faut rentabiliser l’outils.
On arrive sans encombre à l’hôtel et Saeed continue vers son dormitory universitaire.

C’est là que le wifi me lâche. Un jour de retard dans le blog, à tout-à-l’heure pour le lendemain…

Carnet de voyage complet.

2 réponses à « Jour 19, citerne et Esfahan. »

  1. Impatient de voir tes clichés de Sâmen !… Lieu chargé de secrets 🙂
    Paraît que ce site aussi est bien plus vaste que ce qu’ils ont déjà trouvé… Et l estimation de l’âge des galeries semble bien fantaisiste…
    Bonne visite Jones! Ta vas peut être trouver le st Graal enfoui là-bas 😀

  2. Coucou
    Magnifiques tes photos!!!
    C est un régal pour nous de partager
    Tes visites touristiques
    Sans toi nous n aurions sans doute
    Jamais vu toutes ces merveilles
    Bonne continuation
    Merci tu nous apportes du rêve
    Biz
    Corinne et Jacky lalloz

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *