Jour 12, far away from home…


Carnet de voyage... / vendredi, avril 13th, 2018
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Arménie
Bâbr-i Siyâh dans la cour de « l’hôtel » à 9 euros de Meghri. À gauche le même lit que celui que j’avais. Avec 2 couettes, il était impec.

Départ pour la frontière iranienne à 8h00, les services arméniens sont une fois de plus dépassés par ma carte grise papier, à croire qu’aucun Français ne va là-bas avec son véhicule… Ça prend plus d’une demi-heure pour avoir le tampon.
Après ça c’est le marathon de lenteur iranien, 4 heures à poireauter, c’est épuisant. ! Je raconterai si je trouve un endroit confortable et connecté. Fifi a tout noté dans son carnet à spirale !

Iran
Quand j’ai enfin pu prendre la route, un peu au hasard, j’ai décidé de partir pour Tabriz, à 120 kms, pour tenter de retrouver l’équipe du capitaine. Trop envie d’entendre parler français.
Pas de bol, je me suis un peu perdu en suivant le GPS, et quand j’ai vu que je suivais une rivière dans une vallée assez encaissée, je me suis dit, le bidule a coupé au court, je vais me retrouver à crapahuter dans une piste de montagne pour rejoindre la vallée suivante, et ainsi de suite. Bingo, la prochaine à gauche est en terre.

Je redescends la rivière et là je vois un panneau « Varzegan », carte, et aussitôt je repère la ville qui est sur une route certes plus longue, mais dessinée en traits plus épais, et qui mène à Tabriz. Sur ces entrefaites, arrive une petite Renault Symbol (une Clio tricorps fabriquée en Turquie) avec un petit monsieur et une petite dame, qui après avoir appris ma mésaventure, me dit en français : «Suivez bien les tableaux !» hé hé hé, il a dû être maître d’école jadis.
Bref, au fil des kilomètres, la météo se gâte un peu, vent, pluie forte mais par très courtes averses.

J’essaye de joindre le capitaine, pas de réseau, pas de wifi dans les échoppes ni dans les stations services… Je continue en direction de Tabriz. Les routes sont excellentes, deux jolis cols, puis la ville de Varzeqan (orthographes latines multiples) que je traverse en souplesse, faut être cool sur le rainurage. Il est bien profond, et omniprésent dans les agglomérations, bon truc vu l’absence de code de conduite…

Le paysage est vraiment superbe, je fais signe à un berger qui me répond, la pluie s’en va et s’en vient.

En arrivant à Tabriz, toujours pas moyen de se connecter, un magasin d’électroménager m’a gentiment proposé son wifi (et le thé) pour trouver un hôtel, j’ai appelé Free pour tenter de joindre la maison. Impossible. Je me sens très loin de la maison et fatigué.

J’ai fini par trouver un hôtel à 17 dollars, confort standard, sous l’approche de l’aéroport, heureusement, ce n’est pas Roissy ! J’ai squatté le seul endroit où le wifi passe et pas toujours, le hall de l’hôtel. J’ai passé une bonne nuit, le bruit n’a pas résisté au sommeil !

C’est le matin du 13, j’ai rejoint l’hôtel de la bande du capitaine, on va se rencontrer tout-à-l’heure, ça fera du bien de parler. J’ai eu Lili à Téhéran par vidéo Imo, mais ce n’est pas pareil.

Les conditions météo ne sont pas très bonnes, temps gris, quelques gouttes. J’ai prévu de partir pour Téhéran en deux étapes.
À bientôt ici.

Carnet de voyage complet.

6 réponses à « Jour 12, far away from home… »

  1. Toujours un réel plaisir de te lire. J’attends impatiemment ton retour pour un interview musclé et une parution en demi page sur l’Est Républicain…..bah ouais, maintenant je peux ! J’ai ma carte de presse !

  2. Bravo Fifi!! T’es un champion! Un aller réussi d’une main de maître ?. A toi l’Iran maintenant, ce pays pour lequel tu as mis en place ce projet grandiose et courageux. Profite et fais nous encore partager ton voyage avec ta plume si personnelle et d’un si bel effet. C’est top et un plaisir de te lire quotidiennement. Prends soin de toi. Des gros bisous de Magny-Danigon.

  3. Bonsoir Philippe , Ce n’est pas une Tiger que tu as entre les mains , mais plutôt une étoile filante! Maintenant à destination-l’Iran-mieux que sur grand écran , puisses-tu mettre le régulateur sur 35 ou zéro , le temps de voir pousser les bleuets sur les bas-côtés et profiter du rythme d’ailleurs. Exit l’occident.Alors,le voyage,unique .
    Sur le méridien du jambon de Bayonne , il est pile 19h.49.
    Clin d’oeil chaleureux, Benoît

    1. Ha Benoît, j’ai souvent pensé à toi grâce à ton Kukulu ! Mais pas que. Tu sais qu’il est tout de même allé jusqu’à Piraziz (près de Ordu, en Turquie, sur la mer Noire). Là il en restait un peu moins de la moitié, mais j’ai dû me résoudre à l’abandonner car il commençait à piquer. Bâ oui, sans frigo, le pauvre !
      Content que tu me suive, ça fait une voix de plus à écouter dans les coups de blues ! A bientôt !

  4. Ouaiiiiis ces lits c’est du luxe …. Ca me rappelle ceux de l’internat, en plus neuf et cossu of course ! De toute façon, quand on est fourbu, même un tas de pierres pointues convient parfaitement pour dormir X).
    @++ Fifi 🙂

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